Métaphore de l’humain

La colline de roche vue derrière le bâtiment du Parlement écossais à Holyrood d’Édimbourg porte son nom propre, Salisbury Crags. (© J-W.HWANG)

De la dénomination territoriale en grande échelle à la l’appellation d’une pièce en petite échelle, on n’arrête pas à donner un nom à l’espace. Une fois l’espace est appelé et convoqué, il est significatif ; cet espace se transforme en lieu qui est en effet une métaphore à l’humain.

En France, il y a une zone qui s’appelle le lieu-dit. C’est un terme français toponymique pour une petite zone géographique portant une dénomination traditionnelle ; par exemple, parce qu’il y a un mur de roche qui existe depuis longtemps ou parce qu’il a une plantation importante, il y a une touche d’appropriation humaine. Par contre, si c’est non-dit, tant que l’espace n’est pas dit et appelé, il ne pourrait pas se faire reconnaître comme un lieu. 

Le nom n’est pas son essence, mais une trace d’histoire de l’espace. Le nom de l’espace montre à la fois la limite innée de la langue humaine et la possibilité de faire coexister le temps et l’espace. Le mot « espace » vient d’un mot latin « SPATIUM » qui signifie également la durée. On trouve, dans la langue française de l’époque médiévale, que l’espace a été utilisé pour signifier également le temps ; « Le soleil occupait tout l’espace du jour. »

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