Le rôle d’un bâtiment dans le contexte urbain

Un amphithéâtre se positionne comme un nom propre de grammaire dans le contexte de la ville : Arène de Nîmes, France (©J-W.HWANG)

Il y a quelques amphithéâtres romains qui se trouvent aujourd’hui dans certaines villes européennes. Par exemple, au sud de la France, des corridas se déroulent durant les férias de Pentecôte (fin mai – début juin) et des Vendanges (mi-septembre) à l’arène de Nîmes, construite entre 90 et 120 J.-C.(ère chrétienne), qui permet de laisser entrer encore 25 000 spectateurs

Ces amphithéâtres se situent comme un nom propre ayant la valeur historique et l’usage singulier dans le contexte urbain, plus imposants que des simples articulations composées par certains bâtiments et lieux publics. Morphologiquement et localement, n’ayant aucune continuité et y étant comme une présence absolue, ils répondent défavorablement et statiquement au fluide spatial dans la ville.

Le nom propre n’est qu’un sort de la symbolisation spécifique de l’objet, mais il pourrait s’interpréter comme le pouvoir et la violence qui se produisent quand la langue se limite dans la littéralité. L’édifice en nom propre, dans l’analyse linguistique de l’architecture, signifie une métaphore profondément intervenue par l’Histoire qui manifeste le pouvoir et la violence de la société ; par exemple, un amphithéâtre ayant l’apparence et l’usage inchangé tel qu’il a été construit à l’époque romaine pourrait s’analyser comme un instrument social faisant apparaître l’histoire du pouvoir qui remplace la royauté par le capital.

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