Projet de fin d’études

Elévation de l’ensemble

Année de projet : 2006
Site : Rillieux-la-Pape (69), France
Programme : 68 logements et 6 plateaux aménageables
Surface : 5 805 m² SHAB+SU

La ville

Dans les années 1960, la ville de Rillieux-la-Pape a inscrit une série de constructions en masse intitulée la Ville Nouvelle. Résultant un tissu urbain abstrait superposé sur un terrain vide, cet ensemble de grandes barres et sa faible flexibilité ont créé des espaces vides en « libre-service », des stationnements, des espaces verts, ou des cheminements piétons, qui se communiquent difficilement avec les bâtiments. 

Cette hétérogénéité a démontré une localité rigide peu familière ; de ce fait, cette confusion demande une adaptation de long terme pour abriter l’abstraction inconnue sous l’habitude raisonnable. Malheureusement, pour cette zone qui a été urbanisée en propriété par la politique renforcée de l’époque, avec le résultat peu favorable, la fin est prématurée. 

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Le rôle d’un bâtiment dans le contexte urbain

Un amphithéâtre se positionne comme un nom propre de grammaire dans le contexte de la ville : Arène de Nîmes, France (©J-W.HWANG)

Il y a quelques amphithéâtres romains qui se trouvent aujourd’hui dans certaines villes européennes. Par exemple, au sud de la France, des corridas se déroulent durant les férias de Pentecôte (fin mai – début juin) et des Vendanges (mi-septembre) à l’arène de Nîmes, construite entre 90 et 120 J.-C.(ère chrétienne), qui permet de laisser entrer encore 25 000 spectateurs

Ces amphithéâtres se situent comme un nom propre ayant la valeur historique et l’usage singulier dans le contexte urbain, plus imposants que des simples articulations composées par certains bâtiments et lieux publics. Morphologiquement et localement, n’ayant aucune continuité et y étant comme une présence absolue, ils répondent défavorablement et statiquement au fluide spatial dans la ville.

Le nom propre n’est qu’un sort de la symbolisation spécifique de l’objet, mais il pourrait s’interpréter comme le pouvoir et la violence qui se produisent quand la langue se limite dans la littéralité. L’édifice en nom propre, dans l’analyse linguistique de l’architecture, signifie une métaphore profondément intervenue par l’Histoire qui manifeste le pouvoir et la violence de la société ; par exemple, un amphithéâtre ayant l’apparence et l’usage inchangé tel qu’il a été construit à l’époque romaine pourrait s’analyser comme un instrument social faisant apparaître l’histoire du pouvoir qui remplace la royauté par le capital.

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Le Corbusier : Houses

ル・コルビュジエの全住宅 | Le Corbusier Houses

Ceci est un catalogue de 106 maisons dessinées par l’un des plus grands architectes de l’époque moderne. Ceci est un rapport pédagogique de l’équipe de recherche universitaire* dirigée par l’un des architectes les plus reconnus d’aujourd’hui.

La recherche elle-même est impressionnante ; la patience de l’équipe est remarquable. Les plans sont dessinés à nouveau en informatique, les maquettes sont réalisées en papier et soigneusement photographiées en noir et blanc sur les beaux papiers en beige léger. 

Puisque la visualisation reste dans la monotonie, ce livre demande la concentration profonde pour comprendre les volumétries et imaginer les espaces. En plus de sa valeur encyclopédique, la vraie valeur de ce livre serait qu’on apprend la vie d’un grand architecte par son architecture qui s’incarne dans ces plans et maquettes, comme l’a dit Ando Tadao à la préface.

* 3ème équipe de recherche d’Ando Tadao pour le département d’architecture dans la faculté d’ingénierie à l’université de Tokyo

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Métaphore de la place

Le public se réunit, alors la place se complète : La Grand-Place de Bruxelles (Belgique) (©J-W.HWANG)

La place publique est un lieu où le public se réunit librement. Il ne faudra peut-être pas la définir si politiquement, mais elle s’intègre nécessairement la nature sociale et politique. Jürgen Habermas (1929 – ) a analysé dans son ouvrage « L’espace public (1962) », comment l’espace symbolisant le pouvoir d’État s’est transformé en espace de communication par l’arrivée de l’économie de marché avec la nouvelle classe sociale et comment l’opinion publique s’est appliquée à la société politiquement.

La place publique est non seulement un espace imprégné par le flux d’envenimements humains qui porte le nom de l’ancien, mais aussi un élément réel et vivant de la ville qui influence constamment la société. Si on met un grand vide au plein milieu de la ville, ce vide ne se transformerait pas en place publique tout de suite. Le public se réunit, alors la place se complète ; l’Histoire s’installe, alors la place se complète. 

Certaines villes d’aujourd’hui cèdent leurs places à l’usage urbain de commodité comme le stationnement ou au fonctionnement mieux contrôlable comme le parc clôturé. Certes, l’opinion publique ne se fait plus à la place, mais dans le monde virtuel. Il est toutefois dommage de voir la place publique comme un vide potentiellement remplaçable en écrasant toutes les traces d’appropriation sociale. 

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Lumières d’impression

L’illumination imaginée de la façade du bâtiment des Archives départementales du Rhône (actuellement MADE iN Saint-Marie Lyon) après le projet pédagogique pour la Fête des Lumières de Lyon, l’une des plus grandes manifestations populaires de la ville

L’image qu’on voit n’est qu’un mélange des reflets de lumière. Il y apparaît donc la différence entre avant et après la lumière ; cette illusion temporelle produit la visibilité sur la forme et la couleur. 

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